Brève histoire de la contrebasse jazz

La contrebasse est l'instrument à cordes le plus grave de la famille des violons. La plupart des contrebassistes emploient cet instrument accordé en quartes (mi, la, ré, sol). Son étendue est de deux octaves et une sixte.

Le premier rôle de la contrebasse dans le jazz fut de soutenir la pulsation tout en jouant les fondamentales des accords. Jusqu'à la fin des années 20, on utilise l'archet, ce qui n'est quasiment plus le cas à partir des années 30. Le premier soliste original est Slam Stewart qui chante, à l'unisson de ses solos à l'archet, à l'octave supérieure. Puis les premières cordes métalliques font leur apparition. Un des premiers improvisateurs importants, dans les années 1930, est Jimmy Blanton dans l'orchestre de Duke Ellington. Oscar Pettiford et Ray Brown seront ses disciples.

Dans les années 50 Paul Chambers et Red Mitchell sont les ténors de cet instrument. Dans le groupe du pianiste Bill Evans, Scott LaFaro donne à la contrebasse ses lettres de noblesses. Puis apparaissent Eddie Gomez, Richard Davis, Gary Peacock, Chuck Israels dans les années 60. La contrebasse connaît alors son âge d'or. Les contrebassistes ne sont plus seulement accompagnateurs mais deviennent solistes à part entière en prenant de plus en plus de chorus.

Dans les années 70-80, Charlie Haden, Jimmy Garrison, Ron Carter, Marc Johnson, Niels Henning Orsted Pedersen (N.H.O.P.), Jean François Jenny-Clark sont les nouvelles références. A la même époque, les orchestres de jazz fusion remplacent le plus souvent la contrebasse par une "basse", ou guitare basse. La sonorité de cette dernière correspond mieux au style funky ou fusion. Jaco Pastorius à grandement contribué à faire de la basse électrique un instrument de soliste. De nos jours la contrebasse ainsi que la basse électrique sont devenues des instruments improvisateurs autant qu'accompagnateurs au même titre que le saxophone, la trompette ou le piano.