Harmonisations jazz

L’harmonie en musique peut se comparer à la couleur dans l’art pictural. Son utilité est de structurer une mélodie et de lui apporter un « socle » musical sur lequel le chant pourra se structurer.

Une même mélodie soutenue par diverses harmonisations jazz successives peut produire un effet très différent à chaque fois.
Une bonne harmonisation peut mettre en valeur une mélodie même médiocre et une mauvaise harmonisation à l’inverse rendre inintéressante une belle mélodie.

En jazz les musiciens sont forcément improvisateurs et se doivent de maitriser ces combinaisons d’intervalles que l’on nomme accords ou voicings dans la terminologie anglo-saxonne.
Ces accords jazz codifiés et « chiffrés », le sont pour permettre à tous les musiciens dans le cadre d’une improvisation, de les reconnaitre et les identifier rapidement.

Une suite d’accords peut donner naissance à une mélodie dans l’imagination d’un musicien improvisateur. Cette suite d’accord peut aussi être une fin musicale en soi sans que la notion de mélodie soit prédominante.

Il y a beaucoup d’exemples d’harmonisations jazz dans la musique et les standards proposant une mélodie simple qui prend du relief principalement grâce aux accords qui la soutiennent.

Le thème de Miles Davis « Tune up » en est un bel exemple. La mélodie assez simple semble issue de la suite d’accords de II V I qui structurent ce standard de jazz.

La valeur du musicien de jazz dépend en partie de sa capacité à pouvoir accéder au maximum de variété d’expressions musicales, de couleurs et donc de variétés harmoniques.

Bien sur cela concerne plus les musiciens utilisant des instruments harmoniques comme le piano, la guitare, l’orgue, les synthétiseurs, l’accordéon, le bandonéon ou la harpe. Mais la connaissance des accords est aussi indispensable pour les musiciens jouant les instruments monophoniques. En effet leurs improvisations mélodiques seront fonction des harmonies du morceau.

Les techniques d’harmonisations jazz sont nombreuses mais découlent de règles basiques qu’on ne peut se permettre d’ignorer lorsqu’on pratique cette musique.
La plupart des « logiques » harmoniques se basent sur ce qu’on nomme « des cadences ».
Elles se construisent la plupart du temps sur les degrés principaux de la gamme : le Ier, le IVeme, et le Veme.

Les suites d’accords de type « II V I » ont des structures relativement simples et qui permettent une multitude de solutions et de créations musicales lorsqu’on sait les utiliser.

Beaucoup de notions d’harmonisations jazz sont abordées dans nos tutoriels sur les principes de fonctionnement du jazz.